vendredi 9 septembre 2016

La 1ère "moto" de Louis-Guillaume Perreaux

L’ancêtre de nos motos modernes est depuis 2 mois exposée à Alençon dans l’Orne. Pourquoi Alençon, parce que son inventeur était originaire d’Almenèches un petit village Ornais.
Louis-Guillaume Perreaux est né en février 1816, et l’exposition fête le bicentenaire de sa naissance.
Au début des années 1800, on cherche une « motorisation » mécanique, et LG Perreaux se tourne vers ce que l’on connait à l’époque, la vapeur.
Il construit donc un vélocipède, et une mini chaudière à vapeur pour muer l’engin.
Il faut miniaturiser le système, et le bouillonnant créateur parvient à construire cette 1ère « moto » en 1871.
Il faut se remettre dans le contexte de ces années 1850-1860 où tout était à trouver, pour imaginer le génie de cet  inventeur, hélas peu connu.
Un cadre métallique, des roues en bois, ferrées comme une charrette, il y ajoute la chaudière, avec un bruleur à alcool qui transforme l’eau en vapeur. La combustion de l’alcool est extrêmement complexe pour l’époque.

Un petit piston va transformer la force longitudinale en  rotation via une mini bielle et un vilebrequin.

Ce dernier fait tourner 2 poulies qui entrainent la roue arrière par l’intermédiaire de 2 courroies en cuir.
Pour aider la propulsion modeste d’une puissance d’environ ¼ de cheval, Perreaux avait installé des pédales sur la roue avant.
Et le résultat permettait de se déplacer à la vitesse de 7-8 km/h, avec des pointes à l’effrayante vitesse de 35 km/h !

Si ce modèle exposé peut sembler archaïque, c’est un chef-d’œuvre, le seul connu visiblement.
LG Perreaux faisait partie de ces inventeurs de l’époque, qui bien avant la naissance de nos arrières grand-mères, était parti étudier à Chalons en Champagne et à Paris.
Perreaux avait à son actif de multiples inventions, comme l’hélice à pas variable pour sous-marin, l’ancêtre de la clé dynamométrique ou alors que l’automobile n’existe pas encore, le récupérateur d’énergie cinétique, utilisé aujourd’hui en compétition auto de très haut niveau.

En 1878, la « moto » de Perreaux fait sensation à l’exposition universelle de Paris, après Vienne en 1873 et Philadelphie en 1876, mais trop couteuse à construire, sa commercialisation sera un échec, et le moteur à explosion signera définitivement sa disparition.

Dans quelques semaines, la "moto" de Perreaux retournera sous sa cloche de verre dans son musée parisien.







Quelques infos sur LG Perreaux delornal.com