L’équipe Sherco a déjà eu le temps de tirer les enseignements
de cette édition du Dakar 2014. Une première semaine de rêve avec deux
victoires d’étape, une pour Pedrero et une autre pour Alain Duclos, 4ème au général au
soir de l’étape 8, il y avait de quoi être satisfait. Hélas la seconde semaine
a été beaucoup moins florissante avec notamment l’abandon de Duclos.
A la question, déçu ou pas déçu, le manager
Nicolas Chaix
répond : « Déçus… Bien évidemment ! Déçus de ne pas avoir pu défendre
nos chances jusqu’à l’arrivée. Mais, en même temps, pas déçus… car tellement
heureux des 8 premiers jours de course !
Il faudra pour l’an prochain augmenter la fiabilité du
moteur qui a couté l’abandon de Duclos et ajouter une multitude de petits
détails, un amortisseur défaillant coute cher.
On devrait retrouver en fin d’année une équipe encore mieux expérimentée,
et normalement à coté une équipe de compé-clients, vœux de Sherco de fournir
clé en main une moto pour le Dakar 2015 à des amateurs.
Marc Teissier (Pdg de Sherco) est venu à
Tucuman à Calama rendre visite à ses troupes.
Reste que s’attaquer aux grands du Dakar que sont Honda, KTM
ou Yamaha aux budgets sans comparaison, n’est pas une mince affaire, si
l’objectif 2015 sera à la hausse chez Sherco, la difficulté est telle que ce ne
sera pas facile, et c’est parce que c’est difficile que c’est exaltant.
Pour finir le mot des 2 pilotes :
Alain Duclos : « J’ai prouvé aux yeux de tous que notre moto
et notre équipe doivent trouver leur place au plus haut de l’échiquier des
Dakar à venir. Ma confiance est intacte et ma motivation sans faille. Nous
sommes résolument tournés vers l’avenir avec force et conviction. Certes le
travail qui nous attend n’est pas le plus facile, mais nos bases sont
excellentes et les différences avec la concurrence vont vite être gommées. Le
programme qui va être mis en place par le Team et l’usine nous mènera sans
aucun doute tout droit vers les sommets ».
Joan Pedrero : « Après 6 années passées dans le giron de
l’ogre KTM, j’ai eu quelques appréhensions à me lier avec une équipe qui, de
l’extérieur, semble beaucoup plus familiale que professionnelle... La moto
juste essayée sur quelques kilomètres donnait de très bonnes impressions et les
hommes en charge de la structure m’inspiraient confiance. Mais comment tout ça
allait résister au rouleau compresseur du Dakar que je sais par expérience
destructeur et sans pitié ? Ma surprise a été totale. En effet, c’est bien une
grande famille, mais dans laquelle chacun se dévoue totalement pour la cause commune.
C’est vrai que nous sommes peu pour faire rouler 4 motos, mais croyez-moi,
c’est bien plus performant que 2 fois plus qui manquent de motivation. Vous
savez, sur un Dakar tout le monde se regarde, et cette année beaucoup sont
venus voir comment ça se passait chez nous, tant ils étaient surpris des
résultats avec une structure si différente de la leur.
La moto est très bien née. Et le travail qui reste à y faire
pour devancer les meilleurs est tout à fait réalisable. Avec cette moto et
cette équipe, l’année prochaine, il faudra viser plus qu’un top 5 !! ».