mardi 16 septembre 2014

Jeffrey Herlings au Mexique, héroïsme ou absurdité

On est habitué de voir des pilotes, sur piste ou en motocross, rouler avec des blessures avec lesquelles « l’humain standard » aurait du mal à marcher et en serait au canapé. Voilà qui force souvent l’admiration.
Pour ce qui concerne le cas de Jeffrey Herlings, sa fracture de la jambe, fémur cassé net en plein milieu, au-delà du fait qu’elle met terme à une
saison, n’a rien de gravissime en soi, c’est de la « mécanique ».
La pose d’un « clou » dans l’os est la technique employée depuis quelques années, il empêche l’os de bouger et sera retiré,  plus tard.
 Il faut juste laisser le temps à l’os de se recalcifier solidement, ceci fait, le pilote retrouve une jambe « toute neuve », presque plus solide qu’auparavant. (En comparaison à des articulations, ligaments, muscle, tendons, etc) Ce qui n’empêche pas quelques soucis inflammatoires à la reprise d’efforts intenses, les muscles « raclant » sur la boursouffle de la calcification.
On sait qu'une  « surblessure » (le terme n’est pas français mais explicite) est toujours source de séquelles qui peuvent être irréversibles, dans le cas qui nous intéresse, Herlings s’il avait chuté fort ou été percuté, etc ... une nouvelle fracture peut avoir des conséquences très graves sur sa carrière de pilote pour le moins. 

Souvent en cas de blessure, une équipe souhaite en premier que son pilote se soigne convenablement et totalement (surtout avec une pépite comme Herlings !) il est d’autant plus surprenant que KTM assuré du titre, ait autorisé le Néerlandaisà revenir si tôt, même si nous devons en convenir, son pari de conserver son titre est passé bien proche de réussir. Mais à quel prix ?

De là à penser que chez KTM, la préférence était de voir  le titre sur la tête d’Herlings plutôt que Tixier, est une étape que nous ne franchirons pas, c’est vrai que le n° 84  est « vendeur », raison de plus pour le ménager.
Avoir un tel pilote dans son équipe est exceptionnel, personne n’est assez naïf pour ignorer  que Jeffrey Herlings peut piloter la moto de n’importe quel Team majeur, ses résultats ne seraient pas bien différents.
En tout état de cause, espérons que la crainte samedi d’une nouvelle fracture au point de refaire des radios, n’aura été qu’une fausse alerte, nous voyons sur la radio postée sur la page Facebook du pilote KTM, le fémur n’a pas l’air de s’être consolidé, impressionnant pour ne pas dire effrayant.

Alors,  le sentiment a du mal à être clair entre héroïsme, courage, abnégation ou absurdité inconsciente, à chacun de choisir.
La question : « cela était-il vraiment nécessaire » restera sans réponse ?