jeudi 1 mars 2018

Où va l’enduro mondial ?

Et où va l’enduro en général doit-on ajouter. Mais au fait, c’est quoi l’enduro ?
Dans les années 80, l’enduro dans sa forme originelle, ce sont bien des parcours de 60 à 70 kms dans les chemins, en pleine nature que l’on parsème de 3 ou 4 épreuves chronos appelées
spéciales.
Ces spéciales sont tracées dans des champs, banderolée, il peut y avoir quelques montées un peu difficile, quelques bourbiers, des sous-bois, on peut aussi utiliser une partie du circuit de motocross local pour faire une des spéciales.

Déjà quelques années plus tard, sur des épreuves de ligue, on voit apparaitre des spéciales avec des traverses de chemins de fer, des troncs d’arbres, puis des énormes pneus de chantiers, puis des pierriers artificiels, ceci pour plus de spectacle !
Le championnat du monde d’enduro ne passe pas à côté de ces obstacles, il se voit ajouter une épreuve le vendredi soir, entièrement artificielle,  toujours dans le but du « spectacle » !

On a vu arriver aussi l’enduro en salle, épreuve qui n’en porte que le nom. A côté de cela,  existe depuis longtemps des épreuves dites « extrêmes », les moins jeunes se souviennent de la November, surement la plus ancienne. (Rebaptisée Novemberkasan au début des années 2000)
Sont apparues des courses comme la Romaniac, Hell's Gate… etc qui sont des courses à élimination, qui sont très difficiles, réservée à une élite spécialisée, on n’est plus du tout dans de l’enduro, littéralement parlant.

Notre mondial d’enduro a suivi le mouvement, avec des parcours devenus vicieux, donc dangereux avec pas mal de blessures de pilotes. Les spectateurs puristes de vrai enduro, crient depuis longtemps après ce « spectacle » dénaturé.
Les catégories ont été modifiées, arrivée de l'enduro GP, etc, on s'y perd un peu.

Et pour le constructeur KTM, cette direction est encore très insuffisante, c’était en tout cas la demande des autrichiens l’an dernier, amener l’enduro mondial vers ces épreuves extrêmes pour les intégrer au calendrier !
La FIM n’ayant pas obtempéré, KTM avec son partenaire Red Bull met en place un championnat parallèle cette année, le WESS. 
Les équipes et pilotes KTM ont évidemment l’obligation de rouler ce championnat. Même les équipes privées sont « priées  de bien vouloir y venir ».

Que va-t-il rester du EWC (ex- WEC), les équipes non KTM – HVA, donc pas grand-chose. 

D'autres part, l’ouverture du mondial 2017 s’était déroulée en Finlande, sur la très spéciale  « Païtsi », avec une météo de Finlande fin mars ! Cette saison, l’ouverture sera également tout la haut, les 17 et 18 mars. 
La Hongrie a eu lieu fin juin sous une chaleur insupportable. On a aussi vu l’an passé une épreuve de l’enduro mondial payante, droit d’entrée pour les spectateurs.

A regarder le calendrier du WESS : Extreme XL Lagares, Erzbergrodeo Red Bull, Romaniacs, etc , on voit le Trèfle Lozérien ! Qu’est-ce que le Trèfle vient faire ici ?

Le bras de fer est commencé entre KTM et la FIM, on reste à l’écoute.