samedi 2 juin 2018

Sécurité Moto GP : Les instances attendent quoi ?

Voici pas mal d’années que l’on ne passe pas loin d’un drame à très haute vitesse.
Quand on voit les images de la chute de Pirro hier, au Mugello en bout de ligne droite, pas vraiment droite à la fin d’ailleurs, on peut, on
doit s’interroger sur l’intérêt de ces vitesses effrayantes.
Si à l’époque des moteurs V4 2 temps, on avait vu les vitesses max plafonner longtemps vers 302-303 km/h, l’arrivée des 4 temps et leur puissance phénoménale, leur motricité « naturelle » mais aussi l’assistance électronique, ont fait apparaitre des vitesses irraisonnables, qui n’apportent rien en terme de spectacle, de sportivité…. de rien en fait.

Marquez avait chuté bien près du mur, on se souvient au Mans l’an dernier, Miller sort presque face au mur après avoir été déséquilibré, Baz avait éclaté un pneu à plus de 300, un peu plus loin, Nakano, faudra-t-il un drame pour que l’on prenne les bonnes décisions.
La haute vitesse est un élément aggravant, personne ne le contredira, quelles seraient les pistes ?
Dans la catégorie Moto GP,  les plus rapides, et plus (trop) puissantes, était-il obligatoire d’autoriser les soupapes pneumatiques qui permettent d’augmenter les régimes moteurs,  et cette électronique qui permet de ne plus patiner, ne plus lever la roue avant, d’optimiser en fait l’accélération démoniaque, et accélérer plus tôt.
Les boites seamless n’apportent pas une vitesse de pointe très supérieure, juste un peu, pour un coût démesuré, on peut aussi baisser le carburant embarqué, le nombre de moteurs, la cylindrée, on l’a vu avec les 800,  avec un but, abaisser la puissance et les vitesses max.
Certains diront que les derniers drames, Salom ou Simoncelli, ont eu lieu à des vitesses moindres, c’est exact, mais on sait que le risque zéro n’existe pas.
Espérons que ce nouvel accident déclenche pour le moins un questionnement des autorités. 

Nous avons eu des nouvelles rassurantes de Pirro, comme ici motosportcom