mercredi 29 août 2018

Le tunnel du Parpaillon en question

En mars dernier, nous avions publié la pétition reléguée par le CODEVER au sujet du tunnel du Parpaillon. (on y lisait)
La directrice du 05, avançant le texte d'une "brillantissime" loi européenne, imposerait au Parpaillon les mêmes normes incendie que le
tunnel du Mont Blanc, parlant de réseau transeuropéen !!!
Ne riez pas, ces personnes nous dirigent !

Volonté non dissimulée d’interdire de nouveau la libre circulation des véhicules à moteurs.
On a lu ou entendu un peu tout et n’importe quoi sur le Parpaillon, « les hordes de 4X4, des touristes allemands en pagailles, des motos et quads en bandes organisées, » etc

Afin de vérifier le trafic réel du tunnel, et le comportement des randonneurs, nous voici donc en route de bon matin, au plus haut de la période estivale en matière de fréquentation, les derniers jours de juillet dernier (2018).
Nous choisissons une journée de grand beau temps, côté Sud par La Condamine-Châtelard.
La chapelle passée vers 9H30, on pousse en voiture jusqu’au parking du pont de Bérard.
L’idée, partir à pied du pont pour les 10 kms de piste, et sur ce tracé "transeuropéen", on compte ne pas attendre 10-15 mn pour prendre place dans un véhicule en direction du tunnel. 

9H40, c’est parti, après 1 km, nous croisons une moto, puis une autre qui monte dans notre sens, un bonjour courtois échangé, nous continuons à pied.
Nous quittons la végétation, en plein soleil,  un 4X4 belge approche au ralentit, pas de place, nous poursuivons l’ascension.
Les kms s’enchaînent, nous croisons 2 motards, 1 Cherokee hollandais, beaucoup de marmottes, un vététiste nous rattrape ainsi que 2 motos.
Après plus de 2 heures de marche, nous apercevons tout petit en bas, un véhicule qui monte.
Nous sommes dans la partie haute, à 2 kms du tunnel dans la caillasse, quand le petit fourgon blanc arrive enfin à notre hauteur, « Vous avez de la place ? oui, en route ». Nous croiserons 2 quads peu après.


Arrivés au tunnel, à 2645 m, nous décidons de pique-niquer près de l’entrée, nous sommes 6 au total, 3 véhicules vont passer durant midi, plus 3 motos.
Le temps de traverser à pied en croisant un pick-up, et quelques vététistes, faire quelques photos, discuter avec un motard allemand coté Nord, il est 14 h, il faut redescendre, cette fois, l’auto-stop devrait mieux fonctionner !
Nous croiserons 5 véhicules 4X4, 3 quads, nous relèverons un motard qui a perdu l’équilibre, mais nous ferons les 10 kms de descente à pied, juste un véhicule dans notre sens, mais complet !

Usés, nous retrouvons notre voiture, le temps de se rafraichir, il passera 6-7 véhicules 4X4 dans le sens de la montée.
Bilan : 
Nous avons vu le Parpaillon. Un ouvrage fabuleux qui se mérite, surement beaucoup moins en mauvais état que l’on veut nous le faire croire, qui inspire le respect de ceux qui l’on construit, dans des conditions très rudes à cette altitude, on appelle cela du patrimoine. (Sans parler de la vue splendide d'un coté comme de l'autre)


Les énormes portes métalliques à chaque entrée sont de fait très abimées, pour le même motif que d’habitude, le manque d’entretien (peinture) qui aurait évité d’envisager le changement complet et couteux. Mais, sont-elles nécessaires ?

Vous lirez en lien ci-dessous, le cout exorbitant demandé pour la réfection de l’ouvrage, on voit bien que dans toute la région, bon nombre d’élus et autres décideurs, voudraient bien l’interdire aux motorisés.
Vous lirez aussi dans la Solution 3, visiblement la préférée du Conseil Général 05 !
« Maintien du tunnel ouvert à une circulation douce, uniquement piétons et vélos »
Les véhicules que nous avons vu traverser le tunnel l’ont fait au pas, loin du passage d’un camion de 44 tonnes à 100 à l’heure. Si une petite pierre se détache lors du passage d’une voiture, il y aura une cabosse sur le capot !
En cas de « circulation douce » un piétons la prend sur le crane !

Le Parpaillon plait, il est connu, semble-t-il jusqu'au bout de la planète, il y a du passage, faible mais bien réel, et à plus de 90% motorisé. 
Notons que la totalité des personnes rencontrées faisaient preuves de beaucoup de respect et courtoisie !


la pétition du CODEVER, ici.

lettre à la Présidente de la Communauté de Communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.