
Vous l’avez remarqué, si Zarco et Quartararo rouleront dans
la catégorie dite « reine », les 2 autres classes sont vides de pilote français.
Ce n’est là pas vraiment une surprise, depuis le
temps que
cette situation est tracée.
Si l’on se réjouit de voir Fabio en Moto GP, il est à
craindre qu’à échéance 2021, 2022, donc demain, ce soit côté français proche du
vide total.
Pour avoir des pilotes en Moto GP, il faut déjà qu’ils
brillent dans les 2 catégories antérieures, ou arrivent du Supersport,
Superbike, ce qui est encore plus rare.
Et pour arriver en Moto 3, il faut déjà des pilotes en CEV, et
là aussi c’est le vide.
Et Quartararo qui dominait le CEV n’a pas réussi à remporter
un seul GP Moto 3.
Et dans les catégories qui amènent à ce CEV, là encore pas
vraiment de meutes de jeunes loups de l’hexagone !
La FFM a pourtant tenté de remettre sur pied un championnat
de France Moto 3 pré-GP, qui à ce jour n’a pas apporté le vivier espéré.
Quand on voit que les derniers vainqueurs de GP en Moto 3,
Louis Rossi et Alexis Masbou n’ont pas pu conserver leur guidon en Moto 2, on
peut légitimement craindre pour l’avenir.
La course « à l’armement », aux budgets
irraisonnables que conditionnent les règlements techniques, enfonce chaque
saison vers un élitisme, où la rapidité même d’un pilote ne décide pas de sa
réussite.
Et on ne donne pas le temps aux pilotes de démontrer leur
potentiel.
On a la fâcheuse tendance à prendre M Marquez comme exemple, alors
qu’il est l’exception. (On fait de même en motocross avec Herlings)
Regardons Jorge Martin, 17ème en 2015, 16ème
en 2016, 4ème en 2017… et champion en 2018.
En Moto GP, on a l’impression que ce petit monde
s’auto-protège, avec des coups-bas inavouables, à l’image de notre société où
argent et pouvoir dominent.
Zarco a du « redoubler » la Moto2 avant d’accéder
en Moto GP, et beaucoup se demandent pourquoi il n’a pu poursuivre avec Yamaha
en 2019, il y-a-t-il eu une personne influente ?
Christophe Ponsson arrivé pour remplacer Rabat en a fait les
frais, alors qu’un contrat était signé. Son seul GP a été convenable, si rien
ne dit qu’il serait devenu performant, la chance ne lui a pas de toute façon
était donnée de le prouver.
En tout cas, ce qui est clair, c’est que derrière, c’est le
vide, la Marseillaise ne devrait pas raisonner bien souvent dans les années qui
viennent.
Pour info, un pilote voulant arriver en Moto 3 doit souvent
amener 3 à 400 000€ de budget à son équipe !
On conclut par une lueur d’espoir, 3 tricolores rouleront en Red Bull Rookies Cup
en 2019, Lorenzo Fellon, Gabin Planques et Clément Rougé.