jeudi 20 août 2020

MotoGP : Le crash entre Zarco et Morbidelli

Nous revenons sur l'accident de dimanche en Autriche au Red Bull Ring, impliquant Zarco et Morbidelli. Si les images sont effrayantes, les commentaires de certains pilotes le sont tout

autant. On a lu très vite que Zarco était un demi- assassin ! 

Le mettant même en cause dans la chute de Pol Espargaro le week-end de Brno. Faudrait-il que ces dit pilotes regardent les images. On y revient donc, Zarco est en bagarre avec P Espargaro, ce dernier s'écarte et part large sur la gauche dans un virage à droite.

Le même pilote KTM veut revenir à la corde, là où est Zarco qui regarde loin devant comme tous les pilotes. Espargaro revient de l'extérieur, tape l'épaule dans l'avant de la Ducati de Zarco, et chute. Et Zarco hérite d'un long lap ! La vidéo ici.

Le même Pol Espargaro a visiblement eu dimanche le même incident avec Oliveira, qui pestait au retour dans son box !

Si Zarco est coupable d'une faute, il doit être comme doivent l’être tous les pilotes, sanctionné avec objectivité, justesse et proportion, sans préjuger de sa nationalité, de son employeur, de sa hiérarchie dans le championnat. Et pas plus d'une éventuelle influence.

Et c'est là que semble être le problème. Nous n'avons pas vu de coup de pied, ou de main attrapant un levier de frein. Certains pilotes accusateurs ne manquent pas d'air, et devraient revenir sur leurs faits et gestes en piste depuis 15 ans, avant de donner des leçons.

Dans tous les commentaires qui ont fusé, pilotes, fans ou speudo fans, peu ont dénoncé le dessin du circuit autrichien. (Mais quelques-un quand même)

Comment peut-on encore faire une course de ce niveau, sur un circuit dessiné de la sorte. Avant le virage du crash, partie la plus rapide du circuit, en descente, il y a une courbe à gauche pour arriver sur un droite très fermé (à moins de 60km/h sans le moindre intérêt technique ou sportif).

Hors, toute moto partant en glissade dans la zone de freinage retraverse la piste. Bien plus dangereux que l'accrochage de 2 pilotes. Et le circuit autrichien n'est pas le seul à avoir ce défaut.

Ajoutons comme on le répète aussi souvent que possible dans nos colonnes, les vitesses atteintes (ici + de 300 km/h) doivent alerter les instances dirigeantes.

Pour revenir au crash lui-même, on a lu que Zarco aurait freiné plus tôt pour faire chuter Morbidelli. Qui se serait alors explosé dans la Ducati ! Il semble que le Team Esponsorama Racing tient à la disposition de la direction de course, la télémétrie de la Ducati n°5, donc le point de prise des freins.

Les données de la Yam de Morbidelli doivent aussi pouvoir être consultées si besoin. Loin de là l'idée de trouver une responsabilité entière au pilote Petronas, la vitesse était énorme, il y-a-t-il eu surprise, aspi', mauvaise interprétation des distances. On imagine bien qu'à ces vitesses, tout ce fait au 100ème de seconde et au centimètre.

Autre fait évoqué dans certains com', Zarco est depuis son arrivée chez Tech 3 le vilain petit canard. Et plutôt gênant  au guidon de sa Yam "satellite". Le fait que Yamaha ne donne pas suite à ses 2 années a toujours pour le moins surpris. Il y aurait-il eu chez Yamaha une personne influente ?

Un autre problème est soulevé, toujours dans les com', en 2021, Luca Marini doit passer en Moto GP, et Bagnaia est sur la sellette chez Pramac ! Hors, les bonnes places sont plus que limitées. Certains parlent de pressions fortes et de complaisances dans le paddock.

On s'éloigne donc beaucoup du sport tel qu'on l'aime.

Sur la vidéo en lien ci-dessous, on revisionne calmement l'accident. Il a fallu beaucoup de chance pour que Vinales et Rossi ne soient pas percutés par un morceau de ferraille de 150 kg, on n'ose en imaginer les conséquences.

Zarco a été opéré de son poignet, et sera reçu ce jeudi par la direction de course.

Vidéo, ici.