Rappel des faits, début novembre 2019, le pilote Aprilia subit un contrôle anti-dopage au GP de Sepang.
Le résultat est positif à la drostanolone, un anabolisant interdit. (L'analyse parle de traces de drostanolone.)
Jusqu'ici, tout est clair, si Iannone a triché, sous entendu volontairement, il doit être sanctionné.
Si c'est un "dégât collatéral subit", il ne doit pas l’être. Cela devrait être aussi simple que cela et fait avec justesse.La réalité est plus compliquée, et nous ne disposons pas forcément de tous les éléments.
Iannone avait de suite trouvé comme seule explication d'avoir ingurgité cette substance en mangeant de la viande dans un restaurant en Malaisie. Utiliser ces substances dans les élevages de bovins est hélas monnaie courante.De ce que nous connaissons, un échantillon (B) est toujours conservé, ce dernier avait confirmé le 1er résultat.
Un sportif qui prend ce type de produit en aura très vite des traces dans les cheveux. Iannone a de suite accepté un prélèvement capillaire pour prouver son innocence. Prélèvement capillaire révélé négatif.
A ce moment, on s'est dit que l'affaire Iannone était terminée.
Et non, la cour disciplinaire internationale de la FIM, annonçait la sanction, 18 mois de suspension de licence.
Visiblement, c'est à Iannone de prouver qu'il a consommé de la viande porteuse du produit, ce qui est surement impossible.
Ne voulant pas en rester là, le pilote Italien a alors fait appel de cette décision devant le TAS, tribunal arbrital du sport. Et, après de longs mois d'attente, non seulement son appel est rejeté, mais la sanction passe de 18 mois, à ... 4 ans !
Comment comprendre, une juridiction comme la CDIF ne peut être que juste, au sens littéral du terme. Alors, si 18 mois de suspensions était juste pour un fait de novembre 2019 qui n'a pas changé, pourquoi 4 ans maintenant.
Le fait que Iannone ait contesté ? Un règlement de compte antérieur ? Des raisons plus personnelles entre le pilote et les instances, un constructeur, dans le paddock ? Des raisons dont nous n'avons pas connaissance ?
Que l'on apprécie ou pas Iannone, le sujet n'est pas là, on a une sanction lourde qui met un terme à une carrière, on ne peut pas s’empêcher de penser que si Andréa Iannone n'est que victime, c'est très injuste et ne grandit pas notre sport. Il y a là de quoi méditer d'autant que le jury semble avoir des doutes comme indiqué à la fin du rapport ci-dessous.
extrait : Le panel n’exclut pas la possibilité qu’une viande contaminée serait effectivement à l’origine de cette infraction, mais puisqu’il appartient au pilote de fournir des preuves convaincantes, et qu’Andrea Iannone n’est pas en mesure de démontrer qu’il ne s’agissait pas d’un acte intentionnel, le Jury valide donc la transgression délibérée aux règles antidopage.
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