En Moto 2, si Arbolino prend la tête du provisoire en début d’année, Acosta augmente de rythme, et malgré une erreur au GP de France, quand Arbolino gagne, le pilote Ajo revient peu à peu sur l’Italien qui va perdre du terrain ; Acosta s’envole, 7 victoires, 14 fois sur le podium, il est champion 2023.
En MotoGP, l’instauration de la «sprint » du samedi, qui ne pouvait qu’augmenter le nombre de chutes, car trop courtes donnant trop d’importance au départ, ne va pas décevoir, avec automatiquement des blessés supplémentaires. Bastianini en sera la 1ère victime, dès le 1er GP. Emmené à terre par Marini, sa saison ressemblera sportivement à un parcours du combattant.
Trop de courses, trop de départs, trop de blessés, mais cela n’a pas été une surprise. Alors oui, coté audience, c’est un succès, mais les pilotes ne sont pas des gladiateurs, et s’ils finissent la saison usés, les équipes aussi. Et, ce n’est pas tout, avec déjà le système d’entrée en Q2 peu juste, changement en cours de saison, avec comme chronos pour la Q2, juste le vendredi après-midi !
Et là encore, les pilotes doivent prendre plus de risques.
Donc, 1er GP, vu la fin de saison 2022 tonitruante de Bastia’, on se dit que ça va chauffer chez Ducati, mais les ardeurs du nouveau pilote usine s’arrêteront peu après le départ.
Le dimanche, M Marquez fait une bourde, et emmène Oliveira à l’hosto’ lui aussi. Avec Pol Espargaro qui a chuté seul le vendredi, voici 3 absents pour la suite.
Dans tout ce «mauvais», il y a eu du bon, la 1ère victoire de Bezzecchi en Argentine, la victoire de Rins au guidon de la Honda à Austin, on se demande comment il a fait. Mais cela prouve que la moto n'est pas aussi mauvaise que l'on peut le lire.
Bagnaia s’est de suite retrouvé en tête du provisoire, malgré les assauts de Jorge Martin. On assistera à la 1ère victoire en MotoGP de Zarco, qui y met la manière, en Australie. On assiste aussi à la déconfiture de Quartararo, à la descente aux enfers de Marc Marquez.
Et puis, condamné à
être viré de la grille des MotoGP, Di Giannantonio en constant
progrès, prend la mesure de sa moto, s’approche du podium en
Indonésie, finit 3ème en Australie après avoir bataillé pour la
victoire, une victoire qui arrive au Qatar. Voilà qui décrédibilise
les signatures de contrats, dès le début de saison, voir avant. Mais aussi le fait de laisser quelque fois le temps à un pilote de murir.
La vraie bagarre Bagnaia-Martin, avec l’histoire du pneu défaillant de l’Espagnol au Qatar, on ne l’aura pas.
Et puis, les transferts justement, coup de tonnerre avec Marc Marquez qui quitte Honda pour Ducati Gresini.
Au lendemain de Valence, aux premiers tests 2024, tous avaient les yeux rivés sur Marc Marquez. Il est réel que l’ex pilote HRC a de suite signé des chronos prometteurs, au point de mettre déjà des tentions chez Ducati semble-t-il ?
Nous aurons la réponse l’an prochain, mais est-il si certain que Marc Marquez retrouvera la vélocité, qu’il avait au guidon de sa RCV, il faut revoir son dernier GP avant sa blessure, à Jerez en 2020. Il pilote à la «Marquez» tout en vrac, tout en glisse, au guidon d’une moto qu’il était le seul à mettre gagnante.
Va-t-il assurément
retrouver son pilotage d’avant ? Quasi unanimement, tout le
paddock dit oui, nous prendrons la précaution de ne pas être si
affirmatif. Même si on souhaite à l’Espagnol de retrouver tout
son talent pour notre plus grand plaisir visuel, car, un Marquez en
grande forme qui combattait Dovi dans les derniers tours, c’était
quelques chose. Des passes d’armes à la loyale, sans coup bas, sans
coup de pied, n’oublions pas que le pilote qui a le plus souvent
battu Marquez au sommet de son art, c’est sûrement bien Dovisiozo.
Coté technique, quand va-t-on aller vers ce que Stoner dit depuis toujours, moins d’électronique, d’assistance, toutes ces procédures au départ, où les pilotes sont quasi en automatique. Redonnons le pilotage….. au pilote.
Quant aux vitesses atteintes, toujours pas de réaction.
Tout le petit monde du paddock n’a pas beaucoup de repos avant la reprise pour 2024.