
Ils n’étaient que 10 au départ, les malles-moto, vous le
savez, le pilote n’a pas d’assistance et doit donc impérativement prendre soin
de sa moto, car c’est lui qui
répare la casse, il faut donc impérativement
éviter la chute.
Le soir, (ou la nuit pour beaucoup) il fait lui-même
sa mécanique, pour faire simple, si la moto n’a pas chuté, le pilote fait la
vidange moteur, impératif, change le filtre à air, il revoit ses rayons, et jette un œil
sur toute la boulonnerie.
Ça, c’est si tout va bien, il y a souvent des fixations qui jouent
les filles de l’air, un réservoir qui fuit, etc...
Parmi eux, une connaissance, l’Italien Manuel Lucchese de
retour sur la piste. Cet enduriste était venu en 2012 au guidon d’une Husaberg
peu adaptée à ce défi. Il abandonnera à la 10ème étape.
L’année suivante, on le retrouve avec une TM récupérée en
dernière minute, cette fois, il ira au bout, 86ème.
En 2014 et 2015, Manuel n’a pas le budget nécessaire, il parvient
à intégrer l’organisation du Dakar, il joue le guide avec les "VIP" sur le bivouac. (Il y a pire comme job !)
Cette année, il a pu partir de nouveau avec l’aide de Yamaha
Italie, il pensait remporter la catégorie, mais c’est l’ex pilote de GP, le coriace Van
Den Goorbergh qui l’emporte, Manuel est 3ème des malle-moto et 44ème
du général.
Malgré une moyenne de 2 heures de sommeil par nuit …. et quelques morceaux de sieste à droite à gauche, Manuel
Lucchese compte bien revenir l’an prochain pour l’emporter cette fois.
Bravo Manuel.