vendredi 16 juin 2017

Moto GP : L’énigme Andrea Iannone

Au lendemain des essais de Valence en novembre dernier, nous avions écrit que l’on attendrait que la saison 2017 soit bien lancée pour voir qui seront les prétendants au titre Moto GP. Vinales s’était montré divinement rapide sur la Yamaha qu’il découvrait, Iannone 
brillant sur la Suzuki, et Lorenzo sur la Ducati.
Si les tests de pré-saison ont confirmé globalement Valence, la course a donné quelques nuances.
Déjà, Pedrosa fait bien partie du club des « 4 » devenu un club des « 5 » plus exactement,  ça, nous n’en doutions pas.
Mais à ce stade de la saison, après la Catalogne, Lorenzo ne fait plus partie des « 5 », c’est Dovizioso qui s’y est invité
On retrouve donc Vinales, Dovizioso, Marquez, Pedrosa, Rossi au classement provisoire. 

Si Lorenzo semble peu à peu trouver le mode d’emploi de sa Ducati, une moto où de grands noms se sont cassés les dents, le cas Iannone est plus inquiétant, même si à y réfléchir, pas tant ce cela.
Andrea Iannone est un « pur produit » Ducati, il pilote une Italienne depuis son arrivée en Moto GP, en 2013 chez Pramac. 
4 saisons sur la Ducati que tous savent assez typée, particulière, on ne s’étonnera pas que l’Italien malgré son incontestable talent « rame » un peu.
Iannone a marqué ses premiers points à Austin, 7ème, au Mans, il finit 10ème comme au Mugello, et en Catalogne, il termine hors des points.  La collecte 2017 est évidemment bien maigre, comparée à 2016 : 112 points, des chutes, une grosse bourde, mais une victoire au GP d’Autriche.

Le problème dans ce cas est toujours le même, le pilote perd confiance, va se persuader que c’est la moto, l’équipe, les pneus, etc … Une spirale d’où il faut s’exfiltrer dans un championnat d’un niveau démentiel où la moindre faiblesse n’a pas sa place. 

Souhaitons que Iannone trouve la symbiose avec sa Suzuki, la marque complètement transparente depuis le début de saison en aurait bien besoin. Rins blessé, remplacé par Guintoli qui a fait de son mieux, Iannone en difficulté, chez Suzuki, on regrette déjà peut-être de ne pas s’être intéressé à un certain Zarco lorsqu’il était en recherche d’un guidon !